Octobre 2015
5 pm je rentre de mon « collège ». 35 degrés, je ne comprends pas comment les gens autour de moi supportent tee shirts collants manches longues/ jeans / PULLS ! Les saris et les kurtas portés par les femmes me semblent quand même vachement confortables. Je zigzague parmi les dizaines, non les centaines de personnes qui empruntent le même chemin que moi. Un tourbillon de couleur, de paillettes, de styles, d’âges.
En fait Mumbai c’est un peu comme Koh Lanta : sauter de mini lacs en mini lacs dans la rue lors des moussons, se retrouver face à face avec une vache, ou traverser la rue entre les voitures/rickshows/scooter/camions/ bus qui klaxonnent à tout va. Priorité piétons n’existe pas ici, c’est un peu comme les trottoirs, enfin ils existent mais ne sont pas utilisés…
Je passe devant une mosquée, puis une église, puis un temple, atteins un temple Jain shvetamber ? Ou Jain digamber? Un temple Hindou ? Parsi ? Punjabi ? Je laisse tomber. Les gens me regardent, me fixent du regard, puis me sourient. La peau blanche c’est une obsession pour eux. C’est devenu une habitude maintenant, je n’y fait plus attention. C’est comme les personnes allongées dans la rue, mendiant quelques roupies ou vendant des bricoles, c’est triste mais c’est comme ça. Pareil pour les mamans de 15 ans, portant un bébé, qui te collent pour avoir de l’argent. Je n’ai jamais vu autant d’handicaps physiques différents et très bizarres dans une même journée.
D’un quartier riche à un quartier pauvre, les gens changent et les odeurs aussi. En parlant d’odeur, la street food ( très spicy) me fait saliver … pour certains snacks seulement! (les nombreux cafés, et restaurants eux m’appellent chaque jour !). Autrement c’est le marché tous les jours. Une petite fille fait ses besoins en plein milieu du trottoir, je suis arrivée dans un quartier pauvre. Oh, une chèvre entourée de poules ! Il y a une forêt au milieu de Mumbai, où les films boollywoodiens sont tournés. Je n’y suis pas encore allée trop loin. Mumbai c’est 603 km², entouré de la mer à l’est et des montagnes à l’ouest. J’habite au milieu près de la mer, à côté de l’aéroport, par où je suis rentrée dans cette jungle urbaine.
J’entends des tambours, c’est vrai, on célèbre un Dieu en dansant dans les rues et en le suivant (Ganpatti, le dieu) jusqu’à la mer. Cette fois ci toutes les communautés célèbrent ce festival, que la famille soit d’origine Gujurati, Marathi, Punjabi, Bengoli ou Marwari. C’est-à-dire environ 22 millions d’indiens dans les rues. C’est ouf ! Ça devient difficile pour moi de savoir qui parle marathi, gujurati , Hindi ou anglais. Bilingue ? Trilingue ? Végétariens ? Végétaliens ? Pas de porc ? Je sais au moins, pas de vache !
«Yes mam , Yes mam », un vendeur de rue veut que j’achète ses chaussures à 1 euros , une prochaine fois mon vieux !
Le coucher de soleil sur la mer, vu de la station de métro avec une petite brise, le bonheur! C’est comme prendre le train local, et se pencher au niveau de la porte après avoir, bien sûr, laissé entrer une cinquantaine de femmes en 1 min n’ayant qu’un seul but, être la 1ère dans le wagon pour femme. Le vent sur le visage en sueur, parfait !
J’irai visiter le sud de Mumbai un jour : Churche gate, queen necklace, chattarpatr shivagi museum, flowers fountain et après le Nord !
Je rentre dans mon immeuble, étage 13, le servant m’ouvre la porte, une bouffée d’air froid venant de l’Air conditionneur m’indique la fin de la journée. J’ai quand même bien fait de rentrer à pieds, ça m’aurait pris 1h en voiture, bloquée dans les bouchons, au lieu de 30 min à pieds !