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Equateur - District 4400

Rotary Club de Portiviejo

Je m’appelle Mia DECAT et je suis partie grâce au Rotary en Equateur, à Portoviejo dans la province de Manabi. D’ailleurs merci à Karine Descamps, Béatrice Dalle, Alain Dupont et à notre gouverneur pour m’avoir permis de vivre cette expérience unique.

Samedi soir vers 19h, un tremblement de terre de magnitude 7.8 a frappé l’Equateur. On me dit que j’ai eu de la chance car ici en Equateur 587 personnes ont été tués dans ma région. Ma ville a perdue 119 personnes. Et il reste 155 personnes dites « disparues ». Dont un très bon ami de mon lycée. Ma première famille d’accueil a perdu un oncle, et ma deuxième quelques amis et un membre de la famille. Une exchange student allemande de l’organisme YFU a décédé elle, et toute sa famille d’accueil à Manta. Le centre commercial dans lequel ils étaient s’est écroulé. On est arrivé à un point où les histoires d’une tristesse infinie sont courantes.

Ma province est la plus touchée. Ma ville est dévastée : le centre-ville est complétement détruit, énormément de maison se sont effondrées, et celles qui sont encore debout sont inhabitables. Les répliques comme celle de hier soir, un tremblement de terre de 6.1, ont achevés quelques bâtiments sur le point de tomber.

Coupé du monde car sans électricité et sans eau, il a été difficile les premiers jours de s’en rendre compte de l’ampleur du désastre : des milliers de blessés et des dizaines de milliers d’hommes, femmes, et enfants sans maison. Dans ma ville, les gens s’entassent au vieil aéroport désaffecté. J’étais volontaire là-bas avant que le rotary international nous force à être rapatrié à Quito, la capitale. Dans ce camp, existe une misère sans nom où les gens crèvent de faim ou de soif sous 35 degrés et un soleil de plomb. Plus personne n’entre dans le centre de la ville car ça sent la mort, d’ailleurs les gens de Pedernales une ville où tout est détruit arrivent peu à peu à Portoviejo car là-bas l’odeur est insupportable et le risque de choléra est grand. Depuis quelques jours l’aide international arrive mais il manque des gens pour aider à repartir les vivres ce qui rend les gens encore plus énervés et désespérés. La prison s’est détruite et cent criminels se sont évadés, ils organisent des braquages armés dans les urbanisations et les gens ont peur.

 

Mais l’aide d’urgence est grande, et on espère que les choses s’améliorent. Mais pour combien de temps le gouvernement va pouvoir envoyer des tonnes et des tonnes de vivres chaque jour ? Tous les gens qui ont perdus leur maison ne pourront pas rester dans les camps des années ? Ici, personne n’a d’assurance ceux qui ont perdus leurs maisons et leurs commerces ne recevront aucune aide. Ils ont tout perdus. Il y a plus de 27.000 personnes sans maison et sans rien.

Pour ce qui est d’actuellement la solidarité est grande, mais ne sera surement pas suffisante pour l’ampleur des dégâts. J’aide actuellement à Quito pour faire des kits qui nourriront une famille pour deux ou trois jours. Mais à Manabi, on manque beaucoup d’eau aussi. Je ferai tout pour retourner à Portoviejo pour aider car là-bas, car ils manquent de bénévoles pour aider l’armée à la répartition de l’aide. Et j’espère que vous pourrez vous aussi nous aidez en tant que personne, association, entreprise, club, parce que ici on en a vraiment besoin ! Votre aide sera très précieuse !

Je remercie encore une fois le rotary de m’avoir fait vivre cette si belle année, malgré que, pour ma part mon échange s’est terminé ce samedi soir, car depuis le séisme rien n’est plus pareil. On dit que chaque échange est unique, et que personne ne vit la même chose. Ça n’a jamais été aussi vrai pour moi.

Mia DECAT, de Quito.

Photos Juan Cevallos reprises par l'AFP

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