Octobre 2015.

J'habite une vie à l'est de l'état du Paraná, lui-même situé au sud du Brésil. Avec ses 132000 habitants, Toledo se classe 3ème plus grande ville de mon district 4640 et doit se situer à la 10ème place dans l'état du Paraná. Bâtie et habitée depuis 1951, cette petite ville s'est

développée et étalée ces 63 dernière années. Ma ville est connue pour son potentiel conséquent dans le domaine de l'agro-business, en effet Toledo détient la 3ème place dans la valeur ajoutée de la production agricole du Brésil, et est aussi le 3ème plus important producteur de lait de l'état. Chaque jour y sont tués plus de 360000 poules et poulets, autant vous dire que pour une végétarienne qui se bat pour la cause animale, c'est vraiment pas facile. Me situant dans la partie sud, sud/est du Brésil, ma ville, et les autres villes dont est composé le Paraná est moderne et développée. De mon regard d'Européenne, j'ai forcément un point de vue différent et je perçois plus facilement les différences. Si la plupart des infrastructures, bâtiments, routes, maisons sont semblables à ce que l'on peut voir en France, j'ai pu remarquer certains points qui montrent que le Brésil reste néanmoins un pays encore en phase de développement. Je pourrais citer comme exemple qu'il est commun pour moi de croiser des personnes qui se déplacent en charrette avec leur âne, rouler sur des routes de terre rouge, voir les agriculteurs travailler dans les champs sans aucune machine mais seulement à l'aide de leurs mains et de leurs animaux. Le plus déroutant dans ma ville, comme dans à peu près toutes les villes du Brésil (à différentes échelles bien sur) ce sont les inégalités sociales. Je peux me tromper mais la classe moyenne n'existe pas vraiment dans ma ville et les quartiers sont assez séparés. Il n'y a non pas un favela car Toledo n'est pas une grosse ville, mais un quartier où s'y trouvent des maisons très pauvres et des personnes qui vivent dans des conditions de vie très précaires. Non loin de là, des énormes maisons d'architecte toutes plus belles les unes que les autres comme on n'en voit pas beaucoup en France. Toutes les connaissances de ma ville possèdent une piscine, et il n'y a rien de plus normal d'après eux. C'est le cas de mes trois familles d'accueil et c'est difficile de ne pas culpabiliser quand je pense à ces personnes non loin de chez moi. L'architecture des bâtiments est très différente de l'ancienne architecture de Lille, de plus que ma ville n'existe que depuis 60 ans. Les maisons sont toutes des plain-pied, toutes entourées et protégées par des grilles, les Brésiliens ont assez peur pour leurs maisons. A part les immeubles et les appartements, je n'ai encore jamais vu de maisons à étages. Il y a beaucoup de parcs, de parcours de santé dans la ville. Je peux croiser des salles de sport à chaque coin de rue (la sculpture du corps est très importante au Brésil), et de grands palmiers partout. J'adore voir des palmiers partout, ça me fait penser aux vacances. J'habite avec ma première famille dans le centre ville, ma seconde maison se situe dans une résidence non loin de là, et ma troisième est très écartée de la ville, c'est une sorte de grande ferme. En conclusion, je me suis très vite adaptée car dans l'ensemble je ne me sens pas vraiment dépaysée. Je n'ai pas eu de choc culturel comme j'aurai pu l'avoir dans certains pays je pense. De très bonnes écoles, 4 grandes universités, médecins, hôpitaux, salles de sport, magasins, restaurants, pharmacies, théâtre etc, Toledo est une super ville.